Le cheval de Djoha
On ne reste pas en ville quand il fait aussi beau !
...quand il aperçoit un cheval.
Djoha part en courant se cacher derrière un arbre. Le cheval passe sans le voir.
À peine entré au poste de police, le cheval l'a rejoint. L'officier de garde lui fait signe de monter et prévient le chef de la police...
Djoha prend le papier qu'on lui tend et donne aussitôt l'argent qu'on lui demande. Et que voit-il alors ?
Ce n'est pas son magnifique cheval qu'on amène, c'est un âne misérable qui ne veut même pas avancer !
Un bruit court bientôt sur le marché : le chef de la police a reçu du Ciel un don merveilleux, il peut changer les chevaux en ânes et les ânes en chevaux.
En quelques heures, la place est remplie d'ânes qui font un bruit terrible.
On ne parle plus que de cela dans toute la ville, et personne n'est surpris en apprenant que le sultan lui-même va rendre un jugement.
Djoha prie le Sultan de faire venir le chef de la police et accuse : "Il m'a fait payer, très cher, la nourriture d'un cheval. Voici la preuve !" dit Djoha en tendant le papier qu'on lui a donné.
À ce moment précis, le cheval apparaît et se dirige vers Djoha comme s'il le connaîssait depuis toujours.
On ne saura jamais comment le chef de la police a été puni. Mais Djoha a retrouvé le cheval que le Ciel, sans doute, lui avait envoyé.
sur une musique de Michel Roudakoff, Le petit cheval rentrant par les chemins, 16 mars 1970
Le_cheval_de_Djoha
Auteur (images): Michel Roudakoff, 1978
Auteur (bande son): Annie Lesca
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