Loup-Blanc

Ce matin-là, il chasse pour la dernière fois car la saison s'achève.

Que se passe-t-il ?

Sur la pierre humide, il voit un loup, étendu. Sa magnifique fourrire blanche est tachée de sang. Un animal de cette taille, avec cette fourrure d'un blanc de neige, c'est Loup-Blanc !

Jean a fabriqué un traîneau pour le transporter jusqu'à sa cabane. Et tout en marchant, il se souvient des histoires qu'on raconte sur Loup-Blanc, comment il a tenu tête, seul, à un ours énorme ; comment alors que la forêt brûlait de toute part, il a entraîné et sauvé son peuple de loups. Et le voilà dans sa cabane, les yeux fermés, immobile, blessé à mort.

Pendant sept jours et sept nuits, Jean va s'occuper de lui. Il va chercher de l'eau à la source pour laver ses blessures. Il va cueillir pour lui les plantes qui guérissent.

Pendant sept jours et sept nuits, Jean va veiller Loup-Blanc ; il le soigne, sans penser au temps qui passe et à l'hiver qui arrive toujours brusquement.

Au matin du huitième jour, le roi de la forêt ouvre les yeux, se lève, il est sauvé.

La première neige tombe...

Quand le jour se lève, tout est blanc ; on devine à peine le traîneau sous la neige et le cheval de Jean est mort !

Il faut regagner le village à tout prix. Jean décide de tirer lui-même son traîneau. Il avance, luttant contre la fatigue et le froid.

Il marche, il marche pendant des heures et puis, à bout de forces, il tombe, sans connaissance.

Mais que se passe-t-il ? Est-ce qu'il rêve ?

Et c'est depuis ce temps-là que des chiens-loups tirent les traîneaux dans les pays de neige.

Loup-Blanc
Auteur (images): Pierre Clément, atelier graphique c.9.i. 1978
Auteur (bande son): Annie Lesca
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