Le cheval de Djoha
Le cheval de Djoha, illustré par Michel Roudakoff
Dans tous les pays, de l'Iran au Maroc,on connaît Djoha. Voulez-vous le connaître aussi ? Eh bien, le voilà ! La lumière du jour le réveille. Il va sur la terrasse de sa maison pour voir le temps qu'il fait : Il fait un temps magnifique, un beau temps pour aller à la campagne !
On ne reste pas en ville quand il fait aussi beau ! Djoha se demande quelle direction il va prendre...
...quand il aperçoit un cheval. « Tiens, que fait-il ici, se demande Djoha, il n'a pas de maître ? » Djoha s'approche, l'admire et continue son chemin. Il n'a pas dit un mot, il n'a pas fait un geste, et pourtant le cheval le suit comme s'il le connaissait. « Non, lui dit Djoha, va-t'en ! » Le cheval n'a pas l'air de comprendre.
« Non ! Tu ne dois pas me suivre. Reste où tu es ! » Rien à faire ! Le cheval le suit toujours. « Je ne veux pas avoir d'ennuis avec ton maître. Reste-là ! » Et Djoha part en courant se cacher derrière un arbre. Le cheval passe sans le voir, mais quelques minutes plus tard, il est là à nouveau !
« Grands dieux ! Que faut-il faire ? » se demande Djoha. « C'est peut-être le ciel qui me l'envoie. Puisqu'il n'a pas de maître, je peux toujours le ramener en ville. » Et le voilà qui rentre à cheval, tout heureux d'une aussi belle occasion.
« Attends ici, explique-t-il au cheval en arrivant en ville. Je vais voir ce que je dois faire. » Mais il est à peine entré au poste de police que le cheval l'a rejoint. L'officier de garde lui fait signe de monter et prévient le chef de la police qui écoute son histoire sans dire un mot. Quand Djoha a terminé son récit : « Eh bien ! lui dit-il. Nous allons garder ce cheval pendant un mois. Si dans un mois personne n'est venu le réclamer, il sera à toi. »
et donne aussitôt l'argent qu'on lui demande. Et que voit-il alors ?
Un bruit court bientôt sur le marché. Le chef de la police a reçu du Ciel un don merveilleux : il peut changer les chevaux en ânes et les ânes en chevaux. « Conduisez vite votre âne au poste de police, vous en reviendrez avec un cheval ! »
En quelques heures, la place est remplie d'ânes qui font un bruit terrible. Que se passe-t-il donc ? « Donne-nous un cheval, donne-nous un cheval ! » crient les paysans, encouragés par Djoha. Le chef de la police ne comprend rien et ne sait que faire.
il a ramené un cheval qui n'avait pas de maître, comment il a payé pour sa nourriture et comment, un mois plus tard, le cheval était devenu un âne, un âne qui ne voulait même pas avancer.
Djoha prie le Sultan de faire venir le chef de la police et accuse : "Il m'a fait payer, très cher, la nourriture d'un cheval. Voici la preuve !" dit Djoha en tendant le papier qu'on lui a donné. Est-ce vrai ? demande le sultan d'une voix sévère. Cet homme ment ! Il n'y a jamais eu de cheval ! affirme le chef de la police.
À ce moment précis, le cheval apparaît et se dirige vers Djoha comme s'il le connaîssait depuis toujours.
On ne saura jamais comment le chef de la police a été puni. Mais Djoha a retrouvé le cheval que le Ciel, sans doute, lui avait envoyé.
sur une musique de Michel Roudakoff, Le petit cheval rentrant par les chemins, 16 mars 1970
Le_cheval_de_Djoha
Auteur (images): Michel Roudakoff, 1978
Auteur (bande son): Annie Lesca
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