La petite aux grelots

La Petite aux grelots (wikisource)

Il était une fois un gentilhomme nommé Gentil-Aymar qui était resté veuf et faisait son bonheur d’élever une petite fille qu’il chérissait. Cette petite fille s’appelait Belle-Orange parce qu’elle avait la beauté et la douceur de ce fruit.

Au bout de quelques jours comme Belle-Orange et sa grand’mère gémissaient au bord d’un étang, elles virent un brochet qui s’approcha d’elles et leur dit : « Belle-Orange, la fée Rousse a enfermé ton père dans le palais du sommeil, tous ceux qui en approchent sont endormis : à toi seule appartient le pouvoir de faire tomber l’enchantement, prends courage et va délivrer ton père ! »

De retour à la maison elle raconta à sa grand’mère ce qu’elle avait vu, puis prenant ses vêtements elle y attacha une grande quantité de grelots, et s’étant munie de deux petits bâtons garnis de sonnettes, ainsi équipée, elle reprit le chemin du château en agitant ces bâtons : Tique, tique tac…. tique, tique tac….

Arrivée au pied de la tour Belle-Orange aperçut à travers le mur de cristal, son père que tourmentait la fée Rousse. — Cette méchante femme cherchait par toutes sortes de moyens à se faire aimer. Mais Gentil-Aymar restait insensible à ses séductions. Belle-Orange envoya mille baisers à son père, et craignant le sommeil, elle agita ses bâtons et se retira.

Belle-Orange le prit par la main et le reconduisit à sa maman. Par le plus heureux hasard, celle-ci qui était fée lui demanda ce qu’elle pouvait pour elle pour lui prouver sa reconnaissance. Belle-Orange lui raconta son aventure : Alors la fée pour lui faciliter le moyen de voir plus facilement son père, la changea en une jolie petite hirondelle.

Ravie d’être hirondelle, Belle-Orange s’envola bien vite vers la tour ; agitant ses ailes auprès du créneau de la chambre où gémissait son père, elle se fit reconnaître et lui fit mille caresses : Mais tout-à-coup la fée Rousse parut et elle allait s’emparer d’elle sans Gentil-Aymar qui l’en empêcha.

Le lendemain Belle-Orange revint voir son père ; mais cette fois la fée Rousse qui la guettait la surprit encore et envoya à sa poursuite une grande couleuvre ailée qui vomissait des flammes. — La pauvre hirondelle allait être brûlée lorsqu’elle appela encore trois fois son père ! la couleuvre foudroyée à l’instant mourut comme le dragon.

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Auteur (images): Epinal
Auteur (bande son): Annie Lesca
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